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Bâtir Avec les Normes

1999-10-14

La Journée mondiale de la normalisation a pour thème cette année le slogan « bâtir avec les normes », par lequel on reconnaît l’importance considérable des normes de construction pour l’avenir de l’industrie.

Voilà un thème dont le Canada peut déjà être fier, lui qui s’est fait le leader de l’élaboration des normes de construction et le demeure à l’approche du troisième millénaire! Le présent article rend hommage, par son témoignage, à l’excellence du Canada dans ses travaux de normalisation dans le domaine.

Normes canadiennes de la construction Le Canada possède, depuis 1941, son Code national du bâtiment – code conçu selon un modèle national unifié sur lequel sont fondés les codes municipaux et provinciaux. Ce code, qui remplaçait les multiples codes provinciaux existants, a permis d’améliorer le commerce et de conférer, au Canada, plus de compatibilité dans l’industrie de la construction.

Les normes y jouent un rôle de première importance – les 300 normes citées en référence dans la toute dernière édition y occupent plus de la moitié de la partie technique, et de nombreuses autres normes y sont indirectement citées dans les textes. Ce sont des normes qui traitent de divers domaines, allant du dessin architectural à la ventilation et de la structure d’un plafond à la taille des clous utilisés.

Elles contribuent grandement à assurer la santé et la sécurité au Canada. Préparé par la Commission canadienne des codes du bâtiment et de prévention des incendies et publié par le Conseil national de recherches du Canada, le code du bâtiment est révisé à peu près tous les cinq ans.

Il existe aussi d’autres codes : le Code national de prévention des incendies du Canada, le Code canadien de la plomberie, le Code canadien de construction des bâtiments agricoles et le Code canadien de construction d’habitations. Ces codes ont été établis un peu comme le sont les normes – le produit fini en est le résultat de la mise en commun de travaux menant au consensus. Leur efficacité et leur mise à jour dépendent en grande partie des normes.

Bâtir l’économie

L’industrie de la construction ne se contente pas d’édifier des structures  matérielles, elle contribue également au bien-être économique. Au Canada, si l’on en croit l’Association canadienne de la construction, les dépenses dans le secteur de la construction représentaient en 1998 un total de près de 12 pour cent du PIB, correspondant au montant assez considérable de 99 milliards de dollars.

D’autre part le secteur de la construction a connu en 1998 une hausse en matière d’emplois – on comptait cette année-là quelque 762 000 emplois de bureau et de chantier, alors qu’on n’en comptait que 747 000 en 1997.

Bien que grande, l’industrie est faite de petites entreprises – de 90 à 95 pour cent des entreprises de ce secteur comptent moins de 20 employés. Tabler sur la réussite Les conditions difficiles dans lesquelles certains bâtisseurs canadiens ont à travailler ont amené ces derniers à imaginer des solutions à la fois intéressantes et novatrices pour résoudre leurs problèmes.

Les Canadiens tirent à présent parti de ces innovations pour exporter leurs connaissances. Bob Doherty dirige Canada North Projects, société qui fait progresser la construction dans le Nord canadien et connaître à l’étranger le savoir-faire du Nord en matière de construction. Il explique que la technologie de la construction étudiée pour résister au froid qui sévit au Canada – une technologie qui a adapté les normes et méthodes de construction du Sud aux conditions climatiques plus rigoureuses du Nord – est un attrait majeur pour les acheteurs étrangers.

« Tous ces enjeux sont les mêmes pour de nouveaux marchés comme ceux de la Russie et de l’Asie, de préciser M. Doherty. Car le niveau des normes élaborées au Canada est tel que celles-ci sont à présent très recherchées dans le monde. »

Les normes canadiennes ont acquis un tel respect qu’en Russie elles servent actuellement de base à certains projets – projets d’harmonisation des codes et des normes de construction des maisons à ossature de bois – en s’inspirant des normes canadiennes, facilitant ainsi l’entrée en Russie des produits canadiens de construction.

Les travaux novateurs du Canada en matière d’élaboration de normes de construction se sont également révélés du plus grand intérêt pour le Japon. Pour se donner un code de construction sur les 2x4, ce dernier n’est pas parti de rien puisqu’il a pu se servir du Code national canadien du bâtiment. Il a en outre adopté les spécifications canadiennes relatives au bois de charpente et au revêtement de bois de résineux.

Cette situation a été bénéfique pour les relations commerciales entretenues par les deux pays dans le domaine des produits du bois – leurs normes et leurs spécifications étant comparables, il devient plus facile pour le Canada de vendre ses produits au Japon.

Le Canada n’attire pas le Japon pour ses seules réalisations techniques. Les Japonais, c’est notoire, adorent Anne – Akage No Anne (Anne la rousse) comme l’appellent les Japonais – l’héroïne du roman La maison aux pignons verts dont l’histoire se déroule à l’Île-du-Prince-Édouard.

Une entreprise de la côte Est en a même profité pour commencer à exporter des maisons fabriquées sur le modèle qui apparaît dans le roman. Rob Oakie, président de Atlantic Canada Home, raconte que ces maisons sont devenues populaires. « Nous en avons depuis l’année passée vendu plus d’une douzaine partout au Japon, de Tokyo à Takamatsu », reprend-il.

M. Oakie explique qu’il n’a pas été très difficile pour son entreprise de répondre aux normes japonaises de construction, ce qui est en partie dû au fait que le modèle de ces maisons, dessiné par des architectes japonais, avait été approuvé par un architecte de Charlottetown qui devait en vérifier l’authenticité comme maison à la « Anne » aux pignons verts. Ce genre de maison nécessitant, en effet, un minimum de fabrication canadienne, les architectes étaient tenus de préciser le type de produits canadiens à utiliser pour qu’il soit fidèle au modèle.

Construire l’avenir

L’industrie canadienne de la construction ne semble pas avoir mis un frein à sa créativité. Elle est, par exemple, la première à s’appuyer davantage sur des objectifs plutôt que sur des indications normatives dans la conception des codes. Ces codes présentant ce qui doit être fait tout en laissant aux entreprises de construction le choix des moyens pour y parvenir, incitent ces dernières à se faire encore plus novatrices. Ils servent en outre de lignes directrices visant à vérifier si les solutions proposées peuvent répondre aux exigences imposées.

Les fondements d’une fierté

L’industrie canadienne de la construction est l’une des plus belles réussites en matière de normes – des normes qui ont servi à élaborer les codes, à établir la liaison avec les marchés étrangers et à tracer la voie du progrès dans ce domaine. Assez pour donner aux Canadiens l’occasion de célébrer en ce jour du 14 octobre, date du retour annuel de la Journée mondiale de la normalisation.

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Cet article est paru pour la première fois dans le volume 26 de la revue CONSENSUS, 1999. L'information qu'il contient était exacte au moment de la publication mais n'a pas été mise à jour ni révisée depuis. Elle pourrait donc ne pas tenir compte de l'évolution récente du sujet traité. Si vous avez des questions au sujet du contenu de cet article, n'hésitez pas à communiquer avec le Conseil canadien des normes.

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Autre renseignements :

CONSENSUS, la revue canadienne de normalisation publiée par le CCN, traite d'un éventail de sujets liés aux normes et examine l'incidence de ces dernières sur l'industrie, le gouvernement et le consommateur.