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Un bon remède pour prévenir les intoxications

2006-05-09

 

Imaginez la scène suivante : Les enfants se chamaillent, le chien aboie et le téléphone sonne (encore)! Pour couronner le tout, vous avez une migraine atroce et vous vous débattez pour ouvrir le flacon d’analgésique. Bien que cela puisse ressembler à un cauchemar, c’est un rêve que n’importe quel parent préférerait de loin à la véritable horreur de voir son enfant empoisonné accidentellement.

Aujourd’hui, grâce à une sensibilisation et à une vigilance accrues passant par l’obligation d’utiliser des emballages de sécurité pour enfants pour de nombreux médicaments, en vente libre et sur ordonnance, ainsi que pour d’autres substances toxiques ménagères, le nombre d’enfants morts et grièvement blessés par suite d’une intoxication accidentelle est relativement bas au Canada.

Il n’en a pas toujours été ainsi.
Ne pas se contenter d'éduquer, innover

Quand feu le Dr Henri J. Breault est devenu, en 1957, chef du service pédiatrique et directeur d’un nouveau centre antipoison à l’hôpital Hôtel-Dieu de Windsor, en Ontario, il a été consterné par le nombre d’enfants qui s’étaient intoxiqués accidentellement en ingérant des produits qui se trouvaient chez eux. Lorsqu’il s’est rendu compte que l’éducation du public à elle seule n’avait pas un grand impact, il s’est appliqué à rendre l’accès aux produits potentiellement mortels plus difficile pour les enfants.

Fort des commentaires des médecins et des pharmaciens locaux, le Dr Breault a gagné à sa cause Peter Hedgewick, président de ITL Industries qui, après bon nombre de tentatives, a réussi, en 1967, à créer le premier système de fermeture de sécurité pour enfants. La technologie « Palm N Turn », toujours utilisée aujourd’hui, consiste à devoir appuyer sur le couvercle tout en le dévissant. En 1974, l’Ontario a rendu obligatoire l’usage des emballages de sécurité pour enfants pour certains produits. Des règlements similaires n’ont pas tardé à être adoptés dans tout le pays.
Le souci de la sécurité anime la normalisation volontaire

Comme c’est le cas pour de nombreux règlements en matière de santé et de sécurité, les normes jouent un rôle vital pour garantir que la fabrication des emballages répond aux exigences de sécurité visées par les organismes de réglementation. Bon nombre de fabricants choisissent de se conformer aux normes pour faire en sorte que leurs emballages soient sans danger, même si la loi ne les y oblige pas.

Travaillant de concert avec les fabricants, les consommateurs et les organismes de réglementation, l’Association canadienne de normalisation (CSA) a dirigé sécurité pour enfants.

Les normes, qui sont des adaptations pour le Canada de normes internationales et américaines existantes, énoncent les exigences liées à la fabrication et au rendement. Ces exigences visent à garantir que tout en étant difficile à ouvrir pour un jeune enfant, l’emballage demeure pratique à utiliser pour les adultes, y compris les personnes âgées à dextérité réduite.
Avec les emballage normalisés, moins d'intoxications accidentelles

Eleanor Warren a pu constater sur le terrain la manière dont l’emballage de sécurité pour enfants a influé au Canada sur la santé et la sécurité de ces derniers. Elle travaille au Centre régional anti-poison de l’Ontario, situé au Centre hospitalier pour enfants de l’Est de l’Ontario, à Ottawa. À titre d’infirmière autorisée, spécialisée en intoxications, elle a vu trop de cas d’enfants empoisonnés accidentellement.

« Il est évident que le nombre et la gravité des intoxications accidentelles ont considérablement diminué grâce aux emballages de sécurité pour enfants », de dire Mme Warren.

Cependant, elle nous met en garde contre l’utilisation de l’expression « emballage à l’épreuve des enfants » qui, explique-t elle, risque d’induire les parents en erreur en leur donnant une fausse impression de sécurité. « Aucun système, quel qu’il soit, ne peut remplacer la surveillance des parents », d’ajouter Mme Warren.
Emballage de sécurité et vigilance vont de pair

Pour illustrer ses propos, elle raconte l’histoire d’un parent qui avait appelé le numéro d’urgence du Centre anti-poison, se plaignant que son enfant s’était intoxiqué avec des comprimés de Tylenol après avoir réussi à ouvrir le flacon qui les contenait. Lorsqu’on lui a demandé comment l’enfant avait pu se procurer les comprimés, le parent a avoué qu’il lui avait donné le flacon pour jouer, pensant que cela ne présentait pas de danger puisque l’emballage était supposé être à l’épreuve des enfants.

Mme Warren s’empresse de recommander l’utilisation des « emballages de sécurité pour enfants », même s’ils ne sont pas infaillibles. Mais elle la considère comme une mesure parmi toutes celles qu’il faut prendre pour réduire les risques d’intoxication accidentelle, dont la plus importante consiste à garder les substances dangereuses hors de portée des enfants, de préférence dans un endroit fermé à clé.

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NOTE: Cet article est paru pour la première fois dans le volume 32 de la revue CONSENSUS, 2005. L'information qu'il contient était exacte au moment de la publication mais n'a pas été mise à jour ni révisée depuis. Elle pourrait donc ne pas tenir compte de l'évolution récente du sujet traité. Si vous avez des questions au sujet du contenu de cet article, n'hésitez pas à communiquer avec le Conseil canadien des normes.

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Autre renseignements :

CONSENSUS, la revue canadienne de normalisation publiée par le CCN, traite d'un éventail de sujets liés aux normes et examine l'incidence de ces dernières sur l'industrie, le gouvernement et le consommateur.