Une plus grande accessibilité au quotidien
2007-10-18
Aller au magasin du coin, passer une communication d'affaires ou naviguer sur Internet sont des activités courantes, quotidiennes. Par contre, lorsqu’une porte est trop étroite pour un fauteuil roulant, que l'entreprise ne dispose pas d’un téléimprimeur ou qu’un éditeur d’écran ne peut pas convertir un texte affiché dans un site Web, l’accès aux services est sérieusement limitée.
Tous ceux qui ont déjà monté une rampe en poussant une poussette ont profité d’une accessibilité améliorée sans même le savoir. Pour une personne ayant une mobilité réduite, les escaliers peuvent représenter un obstacle insurmontable à la qualité de la vie quotidienne.
Indépendamment de l’importance des obstacles, le gouvernement de l'Ontario croit qu’une meilleure accessibilité est essentielle pour faciliter la vie de tous les Ontariens. En élaborant des normes d’accessibilité, en les mettant en œuvre et en les faisant appliquer, le ministère ontarien des Services sociaux et communautaires vise à rendre la province totalement accessible d’ici 2025.
Interrogé au sujet de la Loi de 2005 sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario (LAPHO), Scott Weeres, directeur de l’élaboration des normes et de la conformité à la Direction générale de l’accessibilité pour l’Ontario, dit qu’elle a été « un véritable moteur du changement ».
La réglementation prend en compte les besoins des personnes ayant des déficiences physiques, sensorielles et intellectuelles, des problèmes de santé mentale et des troubles d’apprentissage et exige, en conséquence, la suppression des obstacles.
Ce qui est également unique à ce ministère est le recours à une approche fondée sur les normes pour élaborer des règlements. « C'est la première fois, à ma connaissance, qu’une autorité législative a combiné la méthode d’élaboration des normes avec les outils réglementaires dont elle dispose », explique M. Weeres.
Des personnes handicapées, des représentants gouvernementaux ainsi que ceux des industries et des organisations concernées ont été invités à mettre leurs compétences et leurs connaissances à contribution.
M.Weeres croit que donner la possibilité à divers citoyens informés d'exprimer leur point de vue est non seulement d’une grande utilité, mais que cela produit aussi « un résultat plus démocratique, plus tangible et plus efficace ».
« Le processus de normalisation nous oblige toujours à nous demander "comment faire mieux?" », de dire Issie Lyon, chef des projets spéciaux du ministère du Développement économique et du Commerce de l’Ontario.
« Je vois en cet exercice un très bon exemple, je l’espère, de la façon dont le processus de normalisation peut aider le gouvernement à élaborer de meilleurs règlements, ajoute-t-il. Les gouvernements cherchent toujours à rationnaliser la réglementation, à la rendre plus pertinente, plus intelligible et plus facile à appliquer. »
Le service à la clientèle est un des domaines traités dans le cadre de la LAPHO. Le comité qui a élaboré les normes d’accessibilité pour le service à la clientèle apporte quelques précisions sur le fonctionnement général du processus. Au départ, la dynamique de groupe a posé un défi aux 28 représentants des différents secteurs qui voulaient se faire entendre. Bon nombre d’entre eux ne connaissaient pas le processus d’élaboration des normes, aussi a-t-il été difficile de parvenir à un consensus, mais comme ils avaient un but commun, ils ont pu appuyer la norme proposée.
« Le niveau d’engagement de chacun était exceptionnel », affirme Judith Sandys, Ph.D., présidente du comité d’élaboration des normes d’accessibilité pour le service à la clientèle. « Nous nous sommes rendu compte que le travail que nous étions en train de faire était très important. »
Le grand public a aussi eu l’occasion d’examiner et de commenter la norme proposée pour le service à la clientèle. Utilisant ce retour d’information, le comité du service à la clientèle a préparé une version définitive qu'il a soumise à la ministre des Services sociaux et communautaires.
« La plupart des points de vue et des recommandations du comité ont résisté à l'examen minutieux du gouvernement », ajoute M.Weeres. « Le processus a d’ailleurs permis aux intéressés d’influer réellement sur la nature et la portée éventuelles des règlements. »
En vertu du plan du Ministère, différents comités se pencheront sur divers sujets, tels que le milieu bâti, l’emploi, les transports, l'information et les communications, en suivant un processus axé sur les normes pour élaborer les règlements s'y rapportant.
Pour que la Loi continue de répondre aux besoins de la société, on y a intégré une boucle d’amélioration continue, c’est-à-dire que chaque règlement fera l’objet d’un examen quinquennal d’ici à 2025.
Au sujet des conséquences de la LAPHO et du processus d’élaboration des normes, M. Lyon dit : « Si on facilite la vie des personnes handicapées ou des personnes âgées, on améliore la vie de tout le monde. Nous parlons ici de la qualité de vie des gens, et c'est ce que nous nous employons à améliorer. »
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Cet article est paru pour la première fois dans le volume 34 de la revue CONSENSUS, 2007. L'information qu'il contient était exacte au moment de la publication mais n'a pas été mise à jour ni révisée depuis. Elle pourrait donc ne pas tenir compte de l'évolution récente du sujet traité. Si vous avez des questions au sujet du contenu de cet article, n'hésitez pas à communiquer avec le Conseil canadien des normes.
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