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Détecteurs de monoxyde de carbone certifiés : gages de sécurité

2009-12-23

C’est une tragédie qui aurait facilement pu être évitée.

En décembre 2008, les quatre membres d’une famille de Woodstock, en Ontario, sont morts d’intoxication au monoxyde de carbone; le conduit de sortie de leur foyer au gaz naturel était devenu obstrué après des années d’accumulations. Les secouristes ont affirmé que si la maison avait été dotée d’un détecteur de monoxyde de carbone, la famille aurait sans doute été alertée de la présence du gaz invisible et inodore et aurait pu échapper à son sort.

Malheureusement, à l’approche de l’hiver, alors que les gens allument leurs appareils de chauffage et alimentent leurs foyers pour lutter contre le froid, les services d’incendie et les travailleurs de la santé constatent une augmentation du nombre de personnes qui ont été exposées au monoxyde de carbone (CO).

Ce gaz est un produit secondaire de la combustion du bois ou des produits pétroliers, et il peut s’accumuler dans les maisons mal ventilées ou dont les conduits d’évacuation ou cheminées des appareils de chauffage sont encrassés et obstrués. L’inhalation du CO peut compromettre la capacité du sang d’apporter de l’oxygène au cerveau et autres organes. L’exposition même à de faibles niveaux de CO peut provoquer des symptômes tels que nausées, vomissements, étourdissements, maux de tête, confusion et épuisement. Des niveaux plus élevés peuvent entraîner des douleurs abdominales, la diarrhée, des troubles de la vision, des convulsions, le coma et ultimement la mort.

David Hodgins est le président de Prévention des incendies du Canada, un organisme sans but lucratif voué à la prévention des incendies et à la sensibilisation des Canadiens en la matière. Il affirme que le CO est un tueur silencieux : comme il est inodore et incolore, les gens qui y sont exposés n’en ont pas immédiatement conscience.

Son organisme incite les propriétaires de maison à prendre deux mesures vitales pour se prémunir contre l’intoxication au CO : faire inspecter chaque année leurs appareils de chauffage et leurs foyers par un technicien autorisé pour s’assurer que les gaz s’évacuent convenablement; et poser un détecteur de CO certifié par les Laboratoires des assureurs du Canada (ULC) ou Normes CSA.

Ces appareils détectent la présence de CO à des concentrations inférieures au niveau qui affecterait un adulte normal. Lorsqu’un détecteur de CO fonctionnel est placé près des chambres à coucher, il améliore sensiblement les chances qu’une famille puisse échapper aux effets de l’intoxication au CO.

Les ULC et Normes CSA — deux organismes de certification de produits accrédités par le Conseil canadien des normes (CCN) pour les systèmes d’alarme et d’avertissement — vérifient tous deux la conformité des détecteurs de CO à la Norme nationale du Canada sur les détecteurs de monoxyde de carbone résidentiels (CAN/CSA 6.19-01). Seules les alarmes testées et répondant aux exigences de cette norme portent la marque de certification ULC ou CSA.

« Nous savons que le monoxyde de carbone est un tueur silencieux, affirme Rae Dulmage, le directeur des normes aux ULC. Lorsque des consommateurs choisissent un détecteur portant une marque de certification, ils savent qu’il a été testé, qu’il respecte la norme applicable et qu’il satisfait aux exigences prévues pour protéger la santé et la sécurité des Canadiens. »

M. Hodgins soutient que les détecteurs devraient porter une marque de certification confirmant qu’ils ont été testés.
« C’est essentiel parce qu’il y a tant de produits inférieurs sur le marché qu’il faut cette marque pour savoir que le produit est conforme à la norme voulue, fait-il valoir. Vous devez vous assurer que le produit fait ce qu’il doit faire, surtout quand c’est une question de vie ou de mort. »

Prévention des incendies du Canada recommande aux propriétaires de poser un détecteur de CO à proximité des chambres à coucher de la maison, à chaque étage. Comme les détecteurs de fumée, les détecteurs de CO ont besoin d’un entretien périodique pour pouvoir fonctionner convenablement. Les piles devraient être remplacées deux fois l’an (par exemple au début et à la fin de la période de l’heure d’été). Il faut aussi utiliser le bouton d’essai une fois par mois pour s’assurer du bon fonctionnement de l’alarme.

Et si l’alarme se déclenche, les résidents de la maison devraient réagir promptement : ouvrir les fenêtres et les portes pour aérer, puis sortir à l’air frais. Après avoir vérifié que tout le monde a quitté la maison, ils devraient appeler les secours et les attendre à l’extérieur ou en lieu sûr (par exemple, chez un voisin).

« À cette période de l’année, surtout avec le climat froid du Canada, nous scellons nos maisons pour parer au froid, et la qualité de l’air peut devenir un problème, explique M. Hodgins. « Dans toute maison, l’absence d’un détecteur de monoxyde de carbone en état de marche expose les occupants à un risque. Et même une seule mort en est une de trop. »

Renseignements :

Prévention des incendies du Canada : www.fiprecan.ca

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Autre renseignements :

CONSENSUS, la revue canadienne de normalisation publiée par le CCN, traite d'un éventail de sujets liés aux normes et examine l'incidence de ces dernières sur l'industrie, le gouvernement et le consommateur.