Travailler pour un mode de vie sain
2010-10-14
Christina Antoniou travaille à Pfizer Canada depuis cinq ans. Pendant ce temps, elle a consulté un kinésiologue, un diététicien et un médecin, et elle s’est entraînée et a suivi des cours de conditionnement physique au gymnase plusieurs fois par semaine. Tout cela, elle l’a fait sur place grâce au programme de santé et mieux-être VIVA offert par son employeur.
Lancé en mai 2007, le programme VIVA de Pfizer Canada est axé sur la prévention des maladies, la sensibilisation à un mode de vie sain et le soutien aux employés. Le programme fait aussi la promotion de saines habitudes de vie dans diverses sphères telles que la nutrition, l’activité physique, l’équilibre travail-vie personnelle et la gestion du stress.
« J’ai probablement utilisé la plupart, sinon la totalité, des services offerts dans le cadre du programme VIVA », affirme la directrice des communications internes. « Comme nous avons accès à tous ces services au bureau, il est beaucoup plus facile d’adopter un mode de vie sain. »
En mai 2009, Pfizer Canada a poussé son populaire programme de santé et mieux-être un peu plus loin lorsqu’il a obtenu la certification Enterprise en santé – Élite du Bureau de normalisation du Québec (BNQ).
Le BNQ a créé le programme de certification Entreprise en santé en collaboration avec le Groupe de promotion pour la prévention en santé (GP2S). Lancée officiellement en février 2008, la norme intitulée Prévention, promotion et pratiques organisationnelles favorables à la santé en milieu de travail (BNQ 9700-800) est la première du genre dans le monde. Elle s’inscrit dans le Plan d’action gouvernemental de promotion des saines habitudes de vie et de prévention des problèmes reliés au poids 2006-2012 du gouvernement du Québec et cadre avec les grands principes du Système de promotion de la santé en milieu de travail de Santé Canada.
La norme Entreprise en santé est un document de référence s’adressant à toute entreprise ou organisation, quelle que soit sa taille, qui désire mettre en oeuvre et maintenir une démarche structurée à l’égard de la prévention, la promotion et les pratiques organisationnelles favorables à la santé de ses employés en milieu de travail. Elle offre deux niveaux de certification (Entreprise en santé et Entreprise en santé – Élite) et encourage les entreprises à agir dans les quatre sphères d’activités reconnues par la collectivité scientifique et médicale pour avoir un impact important sur la santé du personnel : les habitudes de vie, l’équilibre travail-vie personnelle, l’environnement de travail et les pratiques de gestion.
Portant essentiellement sur les mesures qu’une entreprise peut prendre pour encourager ses employés à améliorer leur propre santé, la norme va au-delà des normes déjà en vigueur sur la santé et sécurité au travail (SST), lesquelles sont axées sur la prévention des blessures en milieu de travail. Daniel Langlais, coordonnateur de la norme Entreprise en santé au BNQ, explique que cette norme vient en fait compléter les normes actuelles en matière de SST puisqu’elle aborde le bien-être mental et physique et la prévention des maladies en proposant une approche globale de la santé en milieu de travail.
Les études révèlent qu’en éliminant un seul risque pour la santé d’un employé, une entreprise verra la productivité au travail augmenter de neuf pour cent et le taux d’absentéisme diminuer de deux pour cent. Elles indiquent aussi qu’un employé qui est actif physiquement est plus productif (+12 pour cent) qu’un employé sédentaire.
Selon les chiffres, chaque dollar investi dans de tels programmes par les entreprises canadiennes ayant implanté des programmes de santé favorisant l’adoption de bonnes habitudes et un meilleur environnement de travail rapporte de 2,75 $ à 4 $ en gain de productivité les cinq premières années. Dans l’ensemble, le rendement du capital investi est beaucoup plus élevé si l’on tient compte des économies réalisées par le système de soins de santé.
Les études révèlent qu’en éliminant un seul risque pour la santé d’un employé, une entreprise verra la productivité au travail augmenter de neuf pour cent et le taux d’absentéisme diminuer de deux pour cent.
« Dix-sept pour cent (17 %) des coûts salariaux (journées manquées, sous-productivité et frais d’assurance élevés) sont attribuables à la mauvaise santé, sans compter son effet sur l’employé », dit Roger Bertrand, président du conseil d’administration du GP2S. « Le Québec consacre 43 pour cent de son budget aux soins de santé. Nous devons investir dans la promotion de la santé et la prévention. Pourquoi? Parce que 70 pour cent des maladies sont causées par des facteurs que nous maîtrisons. »
D’après le Dr Mario Messier, conseiller scientifique du GP2S, il ne fait pas de doute que les conditions de travail peuvent causer du stress et des problèmes psychologiques chez les travailleurs ou contribuer à les prévenir. Il cite des études révélant que les congés de maladie sont plus souvent attribuables au stress et à l’anxiété qu’aux problèmes d’ordre physique; que les employeurs dépensent davantage pour les cas de dépression que pour l’ensemble des cas d’hypertension, de diabète, de maladies cardiaques et de douleurs dorsales; et que près de 50 pour cent des congés de
maladie en milieu de travail sont liés à des problèmes de santé mentale.
« De bons programmes et des mesures d’intervention efficaces qui amélioreront les conditions de travail auront sans doute des répercussions importantes sur le bien-être des travailleurs », affirme le Dr Messier.
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Cet article est paru pour la première fois dans le volume 37 de la revue CONSENSUS, 2010. L'information qu'il contient était exacte au moment de la publication mais n'a pas été mise à jour ni révisée depuis. Elle pourrait donc ne pas tenir compte de l'évolution récente du sujet traité. Si vous avez des questions au sujet du contenu de cet article, n'hésitez pas à communiquer avec le Conseil canadien des normes.
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