Zoom sur le joyau du secteur minier

2011-05-09

Le secteur minier au Canada a connu une forte croissance depuis la découverte de charbon sur l’île du Cap-Breton, il y a plus de 350 ans. De nos jours, le Canada est considéré comme l’un des producteurs miniers les plus importants et les plus puissants au monde et il est reconnu pour la qualité de son expertise, de son exploration et de ses compétences.

Comme industrie, le secteur de l’exploitation minière et de l’exploration minérale représente 32 milliards de dollars du PIB du Canada et emploie plus de 300 000 travailleurs dans le domaine de l’extraction et du traitement des minerais et de la fabrication de produits de minéraux. Selon l’Association minière du Canada, 55 pour cent des sociétés minières ouvertes dans le monde étaient cotées à la Bourse de Toronto à la fin de 2008, bien plus que tout autre marché boursier.

Pour ces sociétés minières ouvertes, il est très important d’avoir en tout temps la réputation de produire des résultats d’essais solides en analyse minérale, particulièrement en ce qui a trait à la pureté des métaux. En générant des résultats d’essais crédibles, ces entreprises sont mieux à même de gérer les relations avec les investisseurs et d’établir la confiance du public dans les valeurs minières.

Un grand nombre de laboratoires accrédités par le CCN sont conscients du fait que leur succès auprès du secteur minier ne serait pas possible sans l’accréditation qui leur a été accordée par un organisme reconnu. Pour eux, accréditation rime vraiment avec taux de croissance et potentiel d’expansion.

« Notre accréditation selon la norme internationale relative aux laboratoires (ISO/CEI 17025, qui établit les exigences générales de compétence pour effectuer des essais et/ou des étalonnages, y compris l’échantillonnage) rehausse automatiquement notre crédibilité et la confiance des autres à notre égard », d’affirmer Marcus Maguire, vice-président principal d’AGAT Laboratoires ltée. La Division de géochimie d’AGAT, qui porte sur l’étude de la composition chimique de la Terre, a d’ailleurs pu constater les avantages considérables de l’accréditation et de la normalisation. En exploration minière, la géochimie s’applique généralement à la recherche de gîtes minéraux par l’échantillonnage et l’analyse des sols, des sédiments de ruisseaux ou des affleurements rocheux d’un endroit.

« En géochimie, nous continuons mois après mois de tripler notre taux de croissance et il est raisonnable de croire que c’est en partie parce que nous avons activement cherché à obtenir notre accréditation dès le départ et nous n’avons pas fait le travail à moitié. Et maintenant, nous pouvons nous asseoir à la table des grands », de dire M. Maguire. Ce n’est pas que les laboratoires d’analyse minière moins connus au Canada n’obtiennent aucun succès sans l’accréditation, mais leurs possibilités de viabilité à long terme diminuent largement sans cette marque de mérite établie que tant d’entreprises reconnaissent partout dans le monde.

« C’est une condition préalable indispensable », affirme M. Maguire. D’après nous, il est possible de n’être qu’une petite entreprise et (d’exercer ses activités) localement sans obtenir d’accréditation, mais l’obtention de (ce statut) procure aussitôt la crédibilité qu’il vous faut pour une croissance ambitieuse et prolongée. » M. Maguire explique que AGAT a pu constater dès le début les avantages de l’accréditation dans ses différentes divisions. Il a aussi admis que l’idée de faire des affaires sans cette accréditation n’avait jamais été envisagée.

SGS Canada Inc., un laboratoire d’analyse minérale à Lakefield, en Ontario partage ce point de vue sur l’impact de son accréditation du Conseil canadien des normes (CCN). « L’industrie minière est elle-même mieux sensibilisée et informée à l’égard de l’accréditation », explique Valerie Murphy, gestionnaire des systèmes qualité à la SGS.

« Cela signifie qu’un système et des mécanismes appropriés de contrôle de la qualité et d’assurance de la qualité sont en place », dit-elle. Mme Murphy ajoute que les temps ont changé et que si l’accréditation n’est pas considérée obligatoire pour les laboratoires d’analyse minière, elle a tout de même beaucoup plus de poids qu’auparavant.

« Il y a quelques années, lorsque vous informiez vos clients de votre accréditation, cela ne voulait pas dire grand-chose et avait peu d’importance pour eux. Mais maintenant, c’est quelque chose que les clients demandent, explique Mme Murphy en ajoutant que ce changement oblige les entreprises à améliorer leurs pratiques d’assurance de la qualité.

« Nous n’aurions pas une clientèle aussi nombreuse (sans l’accréditation) et je suppose que nous n’aurions pas une réputation aussi solide, affirme Valerie Murphy. L’accréditation pousse une entreprise à maintenir et améliorer son système ».

Au Canada, les laboratoires d’essais du domaine de l’analyse minérale offrent une panoplie de services, mais ce qui en fait une richesse et constitue un joyau est en réalité cette accréditation qui contribue à confirmer l’authenticité et la validité des travaux des sociétés minières, particulièrement celles dont les métaux sont achetés ou vendus dans les bourses de marchandises.

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