L'informatique en nuage sous un ciel bleu
2010-10-14
Les définitions d’« informatique en nuage » peuvent varier selon la personne qui décrit cette technologie en pleine évolution.
Pour avoir une idée de ce phénomène, imaginez une banque de guichets automatiques contenant des renseignements financiers et personnels au sujet des comptes de différentes personnes.
En gros, la banque est le « nuage » où l’information est stockée; les guichets automatiques sont les ordinateurs qu’utilisent les consommateurs, les particuliers et les organismes. Les données d’un grand nombre de personnes sont versées dans une base de données (le nuage) qui est accessible en tout temps, à partir de n’importe quel ordinateur, en y entrant l’information d’utilisateur appropriée.
Au lieu d’acheter et d’installer un logiciel sur leurs propres ordinateurs, les consommateurs louent les logiciels informatiques, la capacité de traitement et le support de mémoire dont ils ont besoin à partir des serveurs d’un fournisseur de services pour y accéder sur Internet. Au Canada, l’informatique en nuage est un concept encore nouveau et, même si les définitions peuvent parfois être nébuleuses, son potentiel fait parler les gens.
« Il y a beaucoup de battage autour de l’informatique en nuage », affirme Paul Cotton, gestionnaire du groupe des partenaires de Microsoft et président du Comité consultatif canadien de l’ISO/CEI/JTC 1/SC 38, Plate-formes et services d’applications distribuées. « Tout le monde dit en faire, que ce soit un fabricant de logiciels commerciaux ou un fonctionnaire qui tente de déterminer ce que seront ses systèmes de technologie de l’information (TI) dans cinq ans », ajoute M. Cotton.
Le Comité international (SC 38), qui comprend un groupe d’études sur l’informatique en nuage, s’est réuni pour la première fois en mai 2010 et a déjà commencé à établir des exigences normatives pour cette technologie. Lors d’une réunion ultérieure tenue à Beijing, le groupe a discuté d’autres questions comme la propriété des données et ’interopérabilité. Cette réunion représente un pas dans la bonne direction pour régler les problèmes de confidentialité des données et déterminer la façon d’assurer la sûreté et l’efficacité de la technologie en nuage pour ses utilisateurs canadiens.
« Lorsqu’il y a un tel battage, on remarque que les gens discutent du sujet entre eux sans toutefois en connaître les détails », dit M. Cotton. « Compte tenu de l’évolution rapide de la technologie en nuage et de l’adaptation de certaines normes à l’appui de cette innovation, il est normal que plusieurs normes sur ce domaine aient des éléments en commun », ajoute-t-il.
Chaque jour, il devient de plus en plus important d’établir des normes pour cette technologie à évolution rapide. Offrant une garantie de transparence et de responsabilité, les normes permettent d’accroître l’efficacité de l’informatique en nuage pour les utilisateurs canadiens et les fournisseurs de technologies. Le fait de stocker des données dans un seul nuage accessible à de nombreux utilisateurs crée des risques pour la sécurité de l’information. M. Cotton reconnaît ces inquiétudes, mais il soutient que, comme pour toute autre nouvelle technologie introduite sur le marché, il y aura des sceptiques.
« Il y a de bonnes raisons de protéger les données et la vie privée des gens, explique-t-il. Dans de nombreux cas, on pourrait faire beaucoup mieux du point de vue de l’efficacité si l’on pouvait mettre en commun ces ressources informatiques. »
Malgré sa popularité croissante au Canada, les nombreuses questions réglementaires associées à ce service se rapportent aux préoccupations liées aux droits de la protection des renseignements personnels et à la propriété de l’information compte tenu du caractère sans frontière de cette technologie.
« En étudiant l’informatique en nuage, un des grands problèmes que l’on constate, surtout sur le plan des normes, c’est la façon dont les pays traitent l’information », dit Chris Moore, dirigeant principal de l’information de la Ville d’Edmonton.
La Ville d’Edmonton utilise l’informatique en nuage depuis environ quatre ans et a obtenu de bons résultats grâce à la mise en oeuvre de cette technologie.
« L’avantage que nous en tirons est la capacité de mettre rapidement en place un service axé sur la technologie », affirme M. Moore, ajoutant que les fournisseurs actuels de services d’informatique en nuage comme Microsoft, Google et Amazon offrent des services plus conviviaux. « C’est plus qu’une simple infrastructure sous forme de service, c’est une application sous forme de service », précise-t-il.
L’informatique en nuage permet à ses utilisateurs d’accéder rapidement et efficacement à toute information accessible au public affichée dans un site web.
« Nous n’avons pas à entretenir l’infrastructure, ce qui permet à la fois de faire des économies de coûts, d’éviter certains coûts et de gagner en vitesse, mais pour nous, il s’agit surtout de gagner en vitesse », ajoute M. Moore.
L’avenir de l’informatique en nuage s’annonce toujours brillant, puisque bon nombre de fournisseurs de technologies, sociétés, organismes et professionnels de la TI se disent très satisfaits de son évolution. L’évolution de la technologie en nuage ouvrira la voie à la prochaine vague de croissance des services Internet.
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Cet article est paru pour la première fois dans le volume 37 de la revue CONSENSUS, 2010. L'information qu'il contient était exacte au moment de la publication mais n'a pas été mise à jour ni révisée depuis. Elle pourrait donc ne pas tenir compte de l'évolution récente du sujet traité. Si vous avez des questions au sujet du contenu de cet article, n'hésitez pas à communiquer avec le Conseil canadien des normes.
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